Bah oui, le détournement d’article est bien ma spécialité. Rien de plus simple à vous prouver, et tel est l’enjeu de ce billet !
En effet, pour que vous puissiez apprécier tout mon talent à sa juste valeur (argh mes chevilles, argh !), je vais réécrire l’introduction de la (longue) page dédiée au poker de Wikipedia, l’objectif est simple : composer un article original consacré au pokerice en partant d’un article existant traitant du poker.
On commence par l’original OK ? Vous pouvez y accéder ici.
Le poker est une famille de jeux de cartes comprenant de nombreuses formules et variantes. Il se pratique à plusieurs joueurs avec un jeu généralement de cinquante-deux cartes et des jetons représentant les sommes misées.
Les séquences de jeu alternent distribution de cartes et tours d’enchères. Le but du jeu est de remporter les jetons des adversaires en constituant la meilleure combinaison de cinq cartes ou en leur faisant abandonner le coup.
Le poker est un jeu d’argent, la structure du jeu impose donc la plupart du temps, et ce dans toutes ses variantes, que le joueur investisse une somme de départ (fut-elle minime), la cave : le score d’un joueur est matérialisé par ses gains financiers. La cave représente le montant de jetons de départ de chaque joueur, sujet aux fluctuations des gains et des pertes. À ne pas confondre donc avec les blindes et les antes, dont la définition est donnée plus bas. La maîtrise du jeu suppose une connaissance au moins intuitive des probabilités de distribution des mains, des probabilités et mécanismes de leurs améliorations dans la variante jouée, et surtout, une excellente maîtrise de la psychologie du jeu et de ses adversaires.
Le tronc commun des variantes inclut le système d’enchères en plusieurs tours, le principe d’abattre son jeu s’il y a égalité des mises, les types de mains et leur hiérarchie. Les variantes de jeu se distinguent par la manière de distribuer les cartes et d’organiser les tours d’enchères, et le fait que certaines cartes peuvent être exposées, voire être communes à toutes les mains.
Laissons place maintenant au détournement de cet article. Je vais vous livrer un secret pour que vous y parveniez également : sachez dès le départ de quoi vous allez parler sinon vous allez perdre trop de temps et fort peu apprécier cette mission. C’est parti mon kiki :
Le pokerice est le fils caché du célèbre jeu de l’oie, il se décline en de nombreux sous-ensembles complexes que je ne peux vous détailler pour des raisons de sécurité gouvernementale. On y joue généralement à deux personnes avec un jeu composé de deux à quatre cannettes de bière ainsi que de multiples capsules (trois par compétiteur est un minimum de nos jours ma p’tite dame).
Les parties de pokerice sont entrecoupées de pauses pipi, voire même de pauses tout court. Le but du jeu est très simple : dégommer avec une capsule annexe la capsule de son adversaire, laquelle est posée sur sa canette. Si si, vous m’avez compris, je ne compte d’ailleurs pas reformuler cette dernière phrase ! Le pokerice est ainsi un jeu de précision où, ne vous laissez pas avoir Edouard, la sobriété n’est pas le plus grand de vos atouts.
Bon, je me dois d’être sincère avec vous, le pokerice est surtout un jeu d’alcoolique, c’est indéniable ! L’essence même de ce jeu impose donc, la plupart du temps, et ce dans toutes ses déclinaisons, que le joueur aime tiser (ou siroter), même très peu ça c’est pas bien grave, du moment qu’il aime ça. Le score d’un joueur est matérialisé par le nombre de fois où il a dégommé la capsule de son adversaire. Un coup spécial intitulé le « Ray Charles » permet de faire boire toute la canette de son adversaire d’un seul trait. Pour y parvenir, il vous suffit de lancer votre capsule les yeux fermés en ayant annoncé au préalable : « Ray Charles ! ». NB : Je n’ai jamais affirmé que le Pokerice était un jeu intelligent, bien au contraire.
Pour conclure en beauté cette fantastique présentation du Pokerice, notez enfin que la maîtrise du Pokerice suppose une connaissance de l’adversaire, du terrain, de son propre état d’ébriété (ou de sobriété ça c’est comme vous voulez) et de sa résistance à la (bière) pression. La précision du geste est un paramètre fondamental pour gagner au Pokerice, mais la force du mental en est un autre tout autant important mon cher Gontran.
Bon alors conquis ? Mon carnet de commandes est bien vide vous savez, n’hésitez donc pas à me contacter si jamais vous avez des besoins en détournement d’article. Pas tous en même temps par contre.
PS : Je vous le rappelle si besoin, le Pokerice est un proche de la famille Motercalo, faites tourner cette info capitale !